“Journal d’un manœuvre” de Thierry Metz (Folio, 2020)
La beauté des instants volés.
Il y a d’abord, pour un public contemporain, et d’autant plus un public lorientais, le roman de Joseph Ponthus. « A La Ligne ». Puis à sa lecture, les citations de Thierry Metz.
Depuis trois ans bientôt nous n’avons de cesse de vous renvoyer vers Thierry, vers son journal, celui du manoeuvre qu’il a été. Déjà à la lecture de Joseph, des phrases qu’il a noté dans un coin de page, nous étions foudroyé. Lire Thierry Metz sur la durée c’est confirmer cette première sensation d’être saisi par la beauté du quotidien, des gestes simples et des moments suspendus entre deux eaux.
Le journal d’un manœuvre n’est pas un simple journal, vous l’aurez compris. Ce sont des petites journées, une écriture aérée, poétique, aux mots évocateurs, justes, précis. Les phrases se font concises mais jamais sèches, elles disent énormément avec très peu. La fluidité du récit n’a d’égale que sa poésie. Metz dit la sensibilité des instants volés au temps travail, donnent à entendre des réflexions sur le corps qui s’épuise, les pensées qui se dissolvent, les oiseaux, les rochers, les coqs. Son journal d’un manœuvre est un monde en soi.
Il faut lire « Journal d’un manœuvre », lire Thierry Metz, et savourer ses petites pastilles de vie.