
“Le livre des monstres” de Juan Rodolfo Wilcock (L’Arbre Vengeur, 2018)
Juan Rodolfo ne nous laisse pas du tout le temps de s’ennuyer et enchaine les petits tableaux terriblement inventifs. On se demande encore et toujours ce que l’auteur nous sortira de son chapeau.

“La flétrissure” & “Prison” de Emmy Hennings (Monts Metallifères, 2022 & 2024)
Lire Emmy Hennings c’est entrer dans le tourbillon d’un esprit humain pétri de bonnes intentions, à l’écoute de ce qui l’entoure et qui tente de comprendre le monde dans lequel il est plongé.

“Border la bête” de Lune Vuillemin (La Contre Allée, 2024)
« Border la bête » nous a fait un bien fou et fait vibrer en nous la corde d’une certaine contemplation poétique et imagée, comme pour réenchanter le monde, jusque la neige sur les branches basses des arbres solitaires.

“Le Bateau Usine” de Kobayashi Takiji (Allia, 2014)
C’est bien simple : « Le Bateau-Usine » se lit d’une traite, bourré d’images fortes et de solides rebondissements sans jamais se départir d’un discours (d’une critique, disons-le) politico-social sur son temps et la société japonaise de l’époque.

“Liberté dans la montagne” de Marc Graciano (Editions Corti, 2013)
Marc Graciano est pour nous un des auteurs français contemporains les plus intéressants à suivre, et on doit dire que l’on a un faible pour ses livres édités chez Corti. Ce premier ne fait pas exception, et il serait bête de passer à côté d’un de ses romans les plus accessibles, à la complicité sacrément contagieuse.

“La Bouche Pleine de Terre” de Branimir Scepanovic (Libretto, 2024)
On parle ici d’une grande découverte comme on en fait peu : d’une langue et d’une couleur singulières, uniques en leur genre. On aimerait presque ne trop rien vous en dire, et vous laisser découvrir à l’aveugle, sans quatrième de couverture ni rien, comme on a pu le faire, ces quatre-vingt-dix petites pages.

“Röhner” de Max Baitinger (L’Employé du Moi, 2021)
« Röhner » est ce que l’on peut modestement appeler un chef d’œuvre. N’ayons pas peur des grands mots, après tout il faut bien appeler un chat, un chat.

“Journal d’un manœuvre” de Thierry Metz (Folio, 2020)
Metz dit la sensibilité des instants volés au temps travail, donnent à entendre des réflexions sur le corps qui s’épuise, les pensées qui se dissolvent, les oiseaux, les rochers, les coqs. Son journal d’un manœuvre est un monde en soi.

“Hazel la petite sorcière” de Phoebe Wahl (ed. des Elephants, 2023)
Nous avons lu et relu « Hazel et la petite sorcière ». Nous sommes devenu et redevenu l’enfant que nous étions. Nous avons aimé parcourir ces récits chargés émotionnellement, plein d’une bienveillance contagieuse.

"Vois comme ton ombre s’allonge” de Gipi (Futuropolis, 2014)
"Vois comme ton ombre s'allonge" est pour nous un sommet de la carrière de l'auteur italien qui signe ici une grande et belle œuvre sur la condition humaine, la vieillesse, la vie, la mort, et ce que l'on s'inflige à soi-même et à son prochain pour vivre, survivre, voir de nouveau le soleil se lever au-dessus de l'horizon, ou au-dessus d'une station service.

“Mouron des champs” de Marie-Hélène Voyer (La Peuplade, 2022)
« Mouron des champs » est une déclaration d’amour à un Québec en voie de disparition, une lettre aux femmes de sa famille également, et tout spécialement sa mère ; un recueil à la langue ensorcelante, pleine d’images et de sensations qui se conjuguent et se marrient pour faire éclore chez nous, lecteurice, un tableau vivant, empli d’odeurs, de matériaux rugueux, de fatigue et de joie.

“Un crime presque parfait” de Roberto Arlt (Cent Pages, 2018)
"Un Crime Presque Parfait" ce sont sept bonbons surprises, chacun singulier à sa manière, où l'on se délecte à la fois de la plume et des intrigues qu'arrive à déployer cet immense auteur.

“Monsieur Cheval et ses amis” de Stéphanie Demasse-Pottier & Juliette Farges (Versant Sud, 2023)
On l'a trouvé, le doudou ultime de 2023, le livre qui nous met du baume au coeur rien qu'à le contempler, les dessins que l'on aimerait s'afficher en grand, imprimer sur des coussins moelleux, et recouvrir une pièce réconfortante avec.

"Neige silencieuse, neige secrète" de Conrad Aiken (La Barque, 2017)
Une nouvelle comme un diamant, "Neige silencieuse, neige secrète" fait partie de ces rares textes qui, à chaque lecture annuelle, nous met des papillons dans le ventre.

“Fourmillon” de Charlotte Lemaire (Biscoto, 2023)
Un nouveau Charlotte Lemaire c'est forcément un rendez-vous pour nous, et on ne vous conseillera jamais assez de vous pencher dessus, vous risquez vous aussi de vouloir vous blottir sous ces gros nuages bien moelleux.

“Histoires enfantines” de Peter Bichsel (Le Nouvel Attila, 2014)
Il faut découvrir Bichsel, et peut-être bien au passage renouer avec notre âme d'enfant.

“Tes Yeux ont vu” de Jérôme Dubois (Cornelius, 2017)
Il y a de ces ouvrages qui sont de véritables leçons. "Tes yeux ont vu" fait partie de ceux-là.

“Mon Travail n’est pas terminé” de Thomas Ligotti (Les Monts Métallifères, 2023)
Thomas Ligotti est un auteur d'histoires noires de chez noires, qui n'oublient cependant pas de se dôter d'une portée critiques, politiques, et surtout d'une véritable recherche littéraire, qui pourrait aller jusqu'à confiner à un certain Art de la poésie la plus obscure

“Des maux à dire” de Bea Lema (Sarbacane, 2023)
C'est pour nous une des plus importantes bandes dessinée de l'année, l'une des meilleures de par son esthétique soignée à l'extrême, à cheval entre grand public et proposition originale.

“A Cause d’une Fleur” de Maria Medem (Rackham, 2023)
"A cause d'une fleur" n'est qu'émerveillement, survol crépusculaire d'une plaine verte et paisible, flamme de bougie réconfortante dans l'obscurité baignée du clair de lune. "A cause d'une fleur" c'est l'amour de la vie, de son prochain et le voyage finalement.