“Scarborough” de Luc Dagognet (do, 2025)

Ca c’est notre exemplaire du dernier livre de Luc Dagognet.
On en a fait du chemin ensemble, peut-être pas jusqu’à Scarborough comme son narrateur... mais quel chemin !
Le narrateur parlons-en : un gars tout à fait normal, à ce détails près qu’il est complètement obunibilé pour une succession de coïncidences qui prennent racine dans un livre donné par sa grand-mère, pour s’étendre dans la ballade Folk « Scarborough Fair » dont la version la plus connue est celle des Anglais de Simon & Garfunkel.

Si la littérature, mettez-y un grand L si vous le désirez, est là pour nous faire passer un moment de qualité, nous divertir dans le meilleur sens du terme, alors « Scarborough » est probablement ce que 2025 a à nous offrir de meilleur en son premier mois. L’auteur du déjà très agréable « Fraternité » passe, nous semble-t-il, la vitesse supérieure, raffine son écriture, choisit avec délicatesse les tournures les plus délicieuses, se pare d’une élégance humble et de l’humanité qui le caractérisait déjà grandement. On est touché, souvent. Parfois, on se surprend même à éclater de rire.

« Scarborough » est un livre qui vous veut du bien, même s’il peut s’y passer des évènements étranges, voire occultes. C’est un livre avec un fort goût de reviens-y. On y voyage comme dans un film des années 90. C’est un livre qui marrie excellement bien les registres, que vous pourrez siroter comme dévorer mais qui vous procurera un plaisir de lecture immédiat et simple. C’est un peu comme ce bon ami que vous retrouvez après tant d’années et qui n’a pas vraiment changé. Ca tombe plutôt bien, vous non plus. Alors profitons ensemble des petites joies simples.